António Pinto Ribeiro
Peut-on décoloniser les musées ?
Publication de la conférence d’António Pinto Ribeiro du 22 novembre 2018
A partir des années 60, le “déseurocentrisme” de la production de la connaissance et la révision des canons et des épistémologies initiées avec les Etudes culturelles auxquelles ont succédé les différents post-colonialismes et les études de genre ont provoqué une révolution que l’on ne peut que comparer à la révolution copernicienne. C’est dans ce contexte que l’épistémologie et la muséographie se sont déplacées pour comprendre que les musées, n’étant pas seulement des collections mais fondamentalement des dispositifs narratifs, se confrontent au fait de devoir être postcoloniaux. Cette situation nous oblige à revoir les narrations et, au moins, à incorporer les tensions entre les anciennes et les nouvelles histoires, à réfléchir sur la forme dont ces collections et ces butins sont arrivés dans les musées européens et nord-américains et, enfin, à redéfinir le concept de musée à la lumière du “panafricanisme” et de la “pensée amérindienne”.
Cycle « Atlas des mots et des images des dé-colonisations » proposé par Maria Benedita Basto et Teresa Castro
António Pinto Ribeiro est essayiste, chercheur auprès du Centre d’études sociales de l’université de Coimbra, projet “Mémoires, enfants d’empires et postmémoires européennes” et programmateur culturel.
En savoir plus sur la conférenceTechnical information
- Language:
- français
- Editorial coordination:
- Fondation Calouste Gulbenkian - Délégation en France
- Edited:
- Maia, 2019
- Dimensions:
- 12 x 18,3 cm
- Pages:
- 46
- ISBN:
- 978-989-8935-04-5