Crushs@Chérioux, Rafaela Lopez. Le lycée Adolphe Chérioux est un établissement scolaire situé dans un ancien orphelinat, à Vitry-sur-Seine dans un parc départemental. Malgré l’avantage de ces grands espaces où les élèves peuvent se promener il n’y a pas de réelle cours de récréation et de ce fait aucun lieu de réunion qui permettent aux différentes classes de se retrouver. Ayant fréquentée ce même établissement, l’artiste Rafaela Lopez, a elle-même constatée cette difficulté pour faire des rencontres.
Aujourd’hui, grâce à l’essor des réseaux sociaux, les élèves du lycée sont parvenus à rétablir un lien entre eux en créant le compte Instagram @Crush_lycée_adolphe.chérioux, de petites annonces amoureuses pour retrouver l’élue de son cœur,  mais aussi d’autres comptes à thèmes. La finalité du projet sera pour l’artiste d’organiser des différents ateliers afin de collecter des matériaux numériques depuis leurs comptes Instagram avant de mettre en scène ces contenus pour réaliser un docu-fiction collaboratif.

Faille(s), Marina Ledrein et Jules Ramage sont chercheuses et artistes visuelles. Ensemble, elles mènent une collaboration avec un groupe d’usagers de l’hôpital psychiatrique Robert Ballanger (93), soignants et soignés tous réunis. La crise du COVID-19 a fortement impacté l’organisation des espaces dans lesquels les soignants travaillent.
Le projet repose sur l’élaboration d’un espace permettant des échanges ouverts et intimes, sous la formes d’ateliers d’activités créatives ponctués d’intervenants tel que Nathalie Hervé (chorégraphe).
Faille(s) propose de faire se rencontrer deux temporalités et deux espaces répertoriés comme des lieux de privation de liberté : la Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (91) et l’hôpital psychiatrique Robert Ballanger (93).

Journal de l’Autoroute, Ana Elena Tejera et Inès Sieulle. Les deux jeunes artistes, présentent un projet artistique dont le thème peut nous paraître hors du commun, à savoir le quotidien des chauffeurs de bus FlixBus. La nécessité d’établir un espace de communication humain et émotionnel par un dispositif créatif est ici le point d’ancrage. Le Journal de l’Autoroute aura comme point de départ la Gare de Bercy.
Ana Elena Tejera et Inès Sieulle ont pour but de construire une mémoire collective et de créer une dynamique au sein de ces lieux publics que sont le bus et la Gare routière de Bercy. Chaque membre participant du projet sera équipé d’une caméra-appareil-photo, d’un micro et d’un carnet de notes. Des podcast et des vidéos diffusées dans les bus au sein de la plateforme wifi de FlixBus seront des moyens de diffusions inclusifs qui pourraient permettre un partage ludique des résultats de cet atelier collaboratif.

Sonder les corps, Anna Ternon, en collaboration avec Providenza et l’Université de Corse nous emmène en Corse pour son projet « Sonder les corps ».
Le projet a pour ambition de participer à la déhiérarchisation des savoirs et à la reconnexion des groupes sociaux avec leur environnement direct. Cette reconnexion permettrait à chacun de se retrouver autour du concept d’unité du vivant, amenant ainsi, par une meilleure compréhension de ces enjeux, à une attention redoublée à son milieu de vie. D’autre part, le projet permettra également d’interroger la façon dont les pratiques artistiques peuvent accueillir ces questionnements et favoriser une mise en relation durable des scientifiques et des populations. Le projet est concret et vise à amener un petit groupe de participants à collaborer au sein des activités. Celles-ci ont pour but d’interroger directement la nature par le biais d’outils géologiques par exemple afin d’apporter à ces données une traduction sensible et artistique qui impacte les consciences.

Prix spécial à 10 000 euros
Images de pensée, Arnaud Tételin

Illustrateur scientifique et scénographe, Arnaud Tételin propose de sensibiliser les publics aux troubles de l’apprentissage en particulier de la dyslexie. Sa volonté est de mener un projet artistique et non scientifique de la compréhension sensible des troubles dys. Précisant que l’approche et l’explication de la dyslexie est toujours scientifique et donc abstraite pour le public, « Images de pensées » parvient, par le médium de l’art à retranscrire la perception sensible des personnes atteintes des troubles dys.
Le projet vise dans un premier temps à recueillir les expériences et témoignages des personnes concernés afin d’en élaborer une représentation visuelle concrète et sensible formant un support d’expression.