Préhistomania | Musée de l’Homme

Lauréat de la 4e édition de l’appel à projets 2023-2024

 

Musée de l’Homme
17 novembre 2023 au 20 mai 2024

La Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France a soutenu le Muséum National d’Histoire Naturelle à l’occasion de l’exposition collective Préhistomania, dans le cadre de son programme Expositions GULBENKIAN pour soutenir l’art portugais au sein des institutions artistiques françaises. 

Dans les premières années du XXe siècle, scientifiques, artistes, intellectuels se mettent en quête des origines de l’Humanité. L’art des premiers Hommes, et en particulier l’art rupestre suscite l’engouement de toute une société qui se découvre alors des ancêtres aussi mystérieux qu’accomplis. Les peintures révélées à travers le monde inspirent des artistes en recherche d’authenticité et de ruptures esthétiques. La forme la plus ancienne de l’activité picturale humaine fait ainsi irruption dans la modernité.

Des grottes du monde entier, parfois difficilement accessibles, aux musées d’art moderne et contemporain, le pas est franchi grâce à des hommes et des femmes souvent oubliées et à leur réalisation : les relevés. Ces peintures, souvent de la main d’artistes féminines au sein d’expéditions d’ethnologues et de préhistoriens, sont exposées dans les plus prestigieux musées et deviennent à leur tour en moins d’une génération des œuvres d’art à part entière. C’est à l’épopée des releveurs et de leurs créations hors-normes que l’exposition « De la Grotte au musée » entend rendre hommage. Au moyen d’une centaine de relevés, dont certains font jusqu’à 15 mètres de long, de peintures, de dessins, d’archives et de photographies elle présente au public les jalons essentiels de la diffusion d’un art mondial qui continue d’irriguer la création artistique, la recherche, et l’imaginaire aujourd’hui.

L’exposition s’articule en quatre parties :

  1. Panorama mondial de l’art rupestre
  2. Histoire archéologique des relevés
  3. Diffusions et influences
  4. Un patrimoine d’aujourd’hui

Cette dernière partie de l’exposition présente une œuvre phare de l’artiste Graça Morais qui permettra de fournir une réponse puissante, inscrivant non sans émotion cet héritage dans la création artistique actuelle. En effet, la peintre a joué depuis son enfance avec pour horizon les peintures rupestres de Foz Coa. Il est fréquent que cette iconographie paléolithique habite ses peintures, en particulier celle des figurations d’animaux ou des figures féminines comme la Vénus de Willendorf, à l’image de la série Mapas e Espirito da Oliveira, réalisée dans les années 1980 et présentée en 1983 à la XVIIe Biennale internationale d’art de São Paulo au Brésil puis dans les musées d’art moderne de São Paulo et de Rio de Janeiro. La virtuosité de ses dessins évoque avec force, dans les superpositions de lignes, dans les interruptions du trait, dans son geste vibrant, l’art éternel des premiers humains.

© Graça Morais, Maria, 1982, Óleo e carvão sobre tela, 145 x 206 cm, Colecção da Artista.

Commissariat scientifique

  • Richard Kuba, chercheur, conservateur des collections de l’Institut Frobenius à l’université Goethe de Francfort-sur-le-Main ; 

  • Jean-Louis Georget, professeur en civilisation allemande et histoire de l’anthropologie à l’université Sorbonne Nouvelle ; 

  • Egídia Souto, maître de conférences en littérature et histoire de l’art de l’Afrique à l’université Sorbonne Nouvelle. 

Commissariat d’exposition

  • Marie Mourey, cheffe de projet et commissaire muséographique.

Updated on 14 november 2023

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