La virtuosité de deux jeunes danseurs·euses urbain·es répond à l’intensité d’un quatre-mains pour piano de Schubert. Une fantaisie signée Marco da Silva Ferreira, chorégraphe autodidacte issu des clubs et maître du mélange des genres.

Complices et taquins, comme frère et sœur, Chloé Robidoux et Anka Postic se sont rencontrés par la danse et se connaissent depuis l’enfance. Casquettes sur la tête, T-shirts et shorts blancs transparents, lourdes bottes noires, ils sautent à pieds joints sur scène comme dans un ring de boxe. L’apparente gémellité des deux interprètes a été le point de départ de la Fantasie minor de Marco da Silva Ferreira, qui s’est emparé de la dernière pièce composée par Schubert, Fantaisie en fa mineur, pour la remixer à la sauce électro. Frappes au sol, rivalités et jeux de jambes, gestes tranchants, les deux danseurs·euses qui sonnent comme un seul corps, laissent exploser toute l’énergie des battles, chères au chorégraphe portugais. Autodidacte, il a fait des clubs et de la rue son école. Toujours à la frontière des genres, son écriture mélange sans hésitation la house et le hip hop, le dancehall et le classique pour donner à la danse une urgente vitalité.

La Biennale de la Danse à Lyon a reçu le soutien de la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France, qui a cofinancé les spectacles des artistes Marlene Monteiro Freitas, Marco da Silva Ferreira et Diana Niepce dans le cadre de la 4e édition de son programme Expositions GULBENKIAN pour soutenir l’art portugais au sein des institutions artistiques françaises.