Exiliance au féminin dans le monde lusophone (XXe-XXIe siècle)

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Les multiples révolutions et crises géopolitiques ayant ponctué le siècle dernier ont conduit des millions d’individus à quitter leur pays d’origine pour chercher la paix et/ou la liberté, survie ou tout simplement de meilleures conditions d’existence. Les territoires et les pays unis par la langue portugaise – qui constituent le «monde lusophone» – ont assisté à différentes vagues migratoires et exiliques déclenchées par des régimes dictatoriaux, des guerres d’indépendance et/ou civiles mais aussi liées à divers problèmes structuraux découlant de la pauvreté et de l’instabilité politique.

Même si, selon la tradition (notamment dans le monde lusophone), les hommes ont été les premiers à partir, l’émigration et l’exil ont également marqué l’univers féminin. Au cours des dernières décennies, le nombre de femmes migrantes a augmenté et leur visibilité sociale et culturelle, en tant que sujets d’expérience et/ou de représentation, s’est largement accrue.

Nous envisageons ici de développer et d’approfondir la fonction et la perspective des femmes dans les différents processus migratoires à travers les Arts et les Lettres. Mais au lieu de considérer un champ exclusivement national et de séparer l’é/immigration de l’exil, nous proposons d’élargir cette problématique aux différents contextes du monde lusophone, à partir de la notion d’exiliance, selon le néologisme créé par Alexis Nouss (2015) pour désigner «le noyau existentiel commun a toutes les expériences des sujets migrants» qui, d’après l’auteur de La condition de l’exilé, se décline en condition et conscience, les deux pouvant ne pas coïncider ou bien coïncider à différents degrés. Sans vouloir annuler les différences entre les expériences et les destins individuels sur lesquelles les représentations littéraires ou artistiques ont justement tendance à se pencher, la notion d’exiliance recouvre des questions qui dépassent les cadres d’analyse socio-économique normalement utilisés lorsque l’on parle de migrations, à savoir tout ce qui concerne les processus de subjectivation et le travail de la mémoire interférant dans les constructions identitaires et traversant différentes générations.

Colloque organisé par l’université Paris-Sorbonne (CRIMIC), l’université de Porto (FLUP/ILCML), Camões, I.P., la Maison du Portugal – André de Gouveia, la Fundação para a Ciência e Tecnologia

Comité organisateur:

Maria Graciete BESSE (CRIMIC – Paris-Sorbonne)
Ana Paula COUTINHO (ILC- Universidade do Porto)
Maria ARAÚJO DA SILVA (CRIMIC – Paris-Sorbonne)
Maria de Fátima OUTEIRINHO (ILC- Universidade do Porto)

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