Exil et solidarité anticoloniale
Mário Pinto de Andrade et Sarah Maldoror
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Date
- / Cancelled / Sold out
Localisation
Fondation Maison des Sciences de l'Homme (FMSH)Salle du Forum, 1er étage de la FMSH |
54, Bd Raspail, 75006 Paris |
Dans le cadre du cycle Parcours d’intellectuels en exil : un humanisme sans frontières, le 21 mai 2024, a été organisée la rencontre Exil et solidarité anticoloniale sur l’exil de Mário Pinto de Andrade et Sarah Maldoror, ainsi que de toutes celles et ceux ayant lutté pour la liberté des peuples africains.
La conférence a été ouverte par Annouchka de Andrade, fille de Mário Pinto de Andrade et de la réalisatrice Sarah Maldoror, qui a retracé les moments forts de la vie et de la lutte de ses parents, en montrant des documents et des photographies, dont certains sont inédits. Elle a conclu son intervention par la présentation d’un extrait du film Sambizanga de Sarah Maldoror, au scénario duquel Mário Pinto de Andrade a également participé.
Livia Apa a ensuite retracé les grandes lignes du parcours intellectuel et politique de Mário Pinto de Andrade, en s’attardant plus particulièrement sur ses années parisiennes et sur le réseau de relations qu’il a tissé durant ces années et qui ont été fondamentales pour son action et sa formation tant politique qu’intellectuelle.
Egídia Souto a élargi le débat sur la question de la colonisation en lançant une réflexion centrée sur le présent, en le ramenant à des questions complexes telles que le retour des objets d’art dans les pays d’origine des immigrés. Au cours de la discussion, l’importance politique de la diaspora dans la construction d’une Europe plurielle a été soulignée.
La journaliste Augusta Conchiglia a partagé un bref souvenir personnel de Mário Pinto de Andrade et est ensuite intervenue avec Álvaro Vasconcelos, ramenant la discussion sur le thème de l’exil et des luttes mondiales pour soutenir ce qui était autrefois défini comme le tiers-monde, sans oublier de souligner la contribution que, hier comme aujourd’hui, ceux qui quittent leur pays d’origine apportent à la vie intellectuelle et économique des pays d’accueil.
Le public a participé activement à la réflexion sur la crise de l’État post-colonial et sur la fin de l’élan de libération et de renouveau que l’anticolonialisme avait pu apporter au niveau mondial.
La conférence a mis en évidence la continuité et la complexité des enjeux liés aux mouvements anticoloniaux et la manière dont les questions débattues dans ces contextes sont toujours au cœur du débat sur des sujets qui marquent profondément la vie citoyenne d’aujourd’hui.
Rapport rédigé par Lívia Apa.
Vues de la conférence Exil et solidarité anticoloniale. Mário Pinto de Andrade et Sarah Maldoror © Pedro Renato Pinto
Cycle de conférences “Parcours d’intellectuels en exil : un humanisme sans frontières” à l’initiative d’Álvaro Vasconcelos est organisé par la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France et la Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH).
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