Angola : do sonho ao desencanto. Conversa com o poeta angolano Carlos Sérgio Monteiro Ferreira
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via ZoomDans le cadre des Rencontres de la Bibliothèque Gulbenkian, nous avons le plaisir d’accueillir Carlos Sérgio Monteiro Ferreira et Dominique Stoenesco pour une conversation autour de la poésie angolaise.
La poésie de Carlos Sérgio Monteiro Ferreira est indissociable de l’histoire récente de l’Angola. Né en 1960, un an avant le soulèvement de Luanda, qui constitue un temps fort de la lutte du peuple angolais pour son indépendance, survenue en 1975, Carlos Ferreira sera le poète militant et le témoin actif d’une période révolutionnaire riche d’espoirs, mais marquée aussitôt après par les drames de la guerre civile qui a ravagé le pays de 1975 à 2002. Le retour à la paix n’empêchera pas le pays de vivre d’autres moments difficiles : après avoir vécu dans une économie dirigiste, l’Angola plonge dans une sorte de néo-libéralisme où la corruption et les inégalités sociales sont aggravées par une confrontation entre la tradition rurale et le monde urbain, avec toutes les conséquences sociales et culturelles. |
C’est dans ce contexte complexe et trouble que le poète Carlos Ferreira va tout naturellement puiser les moyens d’exprimer, avec une sensibilité à fleur de peau, ses sentiments, ses émotions et son vécu quotidien. Son écriture poétique est sa propre vie ; malgré son immense désenchantement, elle lui permet de rêver d’un monde meilleur, de poursuivre le combat de la révolution pour une société plus juste et plus fraternelle. Débarrassée des conventions académiques, transgressant les règles de la rime et de la métrique, son œuvre poétique nous enchante par la force infinie des mots, où, à côté de la langue portugaise normative on trouvera les lexiques africains.
Né à Luanda, Carlos Sérgio Monteiro Ferreira est journaliste, poète, parolier de chanson et écrivain. Il a été directeur des programmes à Rádio Nacional dans les années 1990, a dirigé l’hebdomadaire Novo Jornal entre 2011 et 2015 et a été co-fondateur de la Brigada Jovem de Literatura de Luanda. Carlos Ferreira est également membre de l’Union des Écrivains Angolais et auteur de nombreux recueils de poésie, dont les plus récents sont Quase exílio (Campo das Letras, 2003), A magia das palavras (Mukixe, 2005), Causas perdidas (União dos Escritores Angolanos, 2011), Memórias de Nós (União dos Escritores Angolanos, 2014), Contrafé (2014) et Meaidade (Guerra & Paz, 2021).
Auteur des paroles du CD musical Cacimbos (2000) et du CD À Reconquista (poèmes, 2004), Carlos Ferreira a également organisé, en collaboration avec Irene Guerra Marques, l’anthologie consacrée à la poésie angolaise, Entre a Lua, o Caos e o Silêncio: a Flor, dont la deuxième édition est parue en 2021, aux éditions Guerra e Paz. Il est, par ailleurs, attaché de presse à l'Ambassade de la République d'Angola en France.
Dominique Stoenesco, né à Besançon, est professeur certifié de Portugais, retraité. Il a enseigné en lycée dans la région parisienne, ainsi qu’à la Faculté de Droit de Paris XII - Val-de-Marne. Dominique Stoenesco a coordonné de nombreux projets éducatifs et pédagogiques. Il est co-fondateur de la revue Latitudes-Cahiers lusophones et collaborateur du LusoJornal. Auteur d’une vingtaine de traductions d’auteurs lusophones (romans, poésie, nouvelles – dont Chasseurs de rêves, une anthologie de nouvelles angolaises, 2012, aux éditions Présence Africaine), il est également membre correspondant de l’Académie des Lettres de Salvador de Bahia. Par ailleurs, quelques-uns de ses poèmes sont publiés dans les anthologies Colectânea de poesia lusófona em Paris (2017, 2018, Portugal Mag Editora) et Poetas lusófonos na diáspora (2020, 2022, Oxalá Editora).
La conversation aura lieu en langue portugaise.
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